Mon manifeste

Mon manifeste.

J’ai pris il y a quelque temps la décision de mourir. Pas aujourd’hui ni demain, mais le moment venu, je ne manquerais pas d’écourter mon existence.

Il y a de multiples raisons à cette décision.  Ma vie professionnelle est la plupart du temps inexistante et lorsqu’elle a le mérite d’exister, elle représente un calvaire. Ce n’est pas par manque de volonté ou de détermination, je simplement le malheur de n’être douée pour rien.

Puis il y a aussi le fait que je suis incapable de me lier aux autres. Pour moi avoir une conversation normale avec les gens me demande un effort surhumain et ça c’est dans mes bons jours. Je ne sais jamais quoi dire et si je comprends assez bien la nature de mon interlocuteur -car je suis quelqu’un de très lucide sur moi et mes contemporains- cela ne m’aide pas.  Un grand mur s’étend entre moi et le reste du monde et ce mur si je l’ai à maintes reprises escaladé pour jeter un œil de l’autre côté je ne l’ai jamais franchi. Je pense en être bien incapable.

Enfin, il me semble qu’il existe une force mystérieuse qui œuvre pour que je ne sois jamais. Cette ennemie intérieure est au moins en partie en moi. Ai-je des pulsions auto destructrices ? On ne serait en doute quand on voit le postulat de départ de ce texte, mais ce n’est pas cela. Comprenez il existe quelque chose en moi qui me pousse à ne pas concrétiser, mais projet et à ne jamais aller au bout des choses. Mon hypothétique lecteur pensera que j’ai simplement la flemme ou que je n’ai pas la motivation suffisante. C’est plus compliqué que ça. J’ai la motivation l’envie et l’inspiration, mais voilà j’ai une sorte de blocage qui m’incite à procrastiné à l’infini. En cet instant où j’écris ce texte, je me fais violence pour ne pas reporter l’écriture de ce texte à plus tard et retourner glander. Je me suis battu tous les jours contre cette aphasie.

Pourtant cette force qui œuvre contre moi n’est pas seulement en moi, le destin, la malchance ou dieu semble œuvré contre moi, car les quelquefois où je parviens à surmonter mon blocage, une chose survient pour me couper dans mon. J’ai déjà dit que je galérais dans ma vie professionnelle, mais que je ne cessais de faire de mon mieux. Et bien même quand je suis dans ce cas de figure, même lorsque je fais tout ce qu’il faut pour m’en sortir, un évènement extérieur pour me couper dans mon élan et m’empêcher de me donner à fond pour réaliser mes objectifs. Et bien le mois dernier je suis tombé de vélo en me rendant au travail et depuis un mois je travaille en subissant en plus de ma souffrance psychologique d’être un ouvrier médiocre, celle physique et bien réelle d’un mal de dos qui s’il n’est pas suffisamment grave pour justifier un arrêt de travail est assez persistant pour me rendre le travail encore plus pénible. J’ai d’autres exemples, bien sûr. Le plus récent, je le subis en cet instant. Sur le temps où j’ai écrit ses cinq cents mots, j’ai dû redémarrer mon pc deux fois par ce que mon écran s’éteint sans raison et que c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour le récupérer. De fait, cela fait deux fois que je récris ce texte. Vous pensez pouvoir imaginer à quel point cela mes casses les couilles. Je ne suis pas dans votre tête, bien sûr, mais je pense ne pas me tromper en disant que vous êtes loin d’évaluer à sa juste valeur mon niveau de frustration. Je n’ai pas de chance, hein ? C’est peut-être le cas, mais cela revient de façon si récurrente que si c’est le cas je dois être assurément l’une des personnes les plus poissardes du monde. Franchement, il m’arrive assez souvent que Dieu s’amuse à me tourmenter. Et c’est contre cela que je m’insurge. Et c’est pour cela que je ne peux pas mourir aujourd’hui.

Soyons clair si mon cœur cessait de battre à cet instant se serait la fin d’une vie qui ne valait pas d’être vécue. Une vie ou rien n’a été accomplis, ou je n’ai aimé et n’ai été aimé par personne et surtout ou je n’ai pas été heureux un seul instant de puis ma petite enfance (et encore je pense que j’idéalise cette époque à outrance). De plus, si un quelconque être supérieur ou un autre moi s’amuse à me tourmenter, il est temps de lui opposer une juste résistance. Oui, je mourrais, mais pas avant d’avoir donné du sens à ma vie, pas avant d’avoir accompli certaines choses et surtout pas sans avoir connu un moment de bonheur et d’accomplissement dans cette vie. Pour réaliser tout cela, il me faudra des années, alors remballé votre compassion pour un être qui vous est étranger, elle ne serait pas la bienvenue.

Que le combat commence avant de mourir je ferais les choses suivantes et c’est point ne serait être modifié. (Cette liste est non exhaustive et est susceptible d’être et sera complétée plus tard) :

-je terminerai sept jeux par an. (Marre de télécharger des jeux et de ne jamais les finir)

-je lirais un roman par mois

-Je vivrais dans un environnement propre. (Ras le bol de vivre dans une porcherie)

-je partirais en vacance. Je voyagerais visiterais tous les lieux auquel j’ai accès et qui me font envie.

- Quoi que je fasse à l’avenir et jusqu'à mon suicide toutes les choses que ferrais, je le ferais à fond. Et si le destin, dieu ou un autre moi-même cherchant ma perte veulent m’en empêcher qu’il se prépare au combat de leur vie.

-Je me créerais une nouvelle personnalité totalement factice. Une créature joyeuse, sympathique et sure-t-elle qui sera tout ce que je ne suis pas. Après tout, les mensonges ne sont pas toujours de mauvaise chose.

-J’écrirais mon deuxième roman. Ce sera meilleur que tout ce que j’ai écrit précédemment et je l’enverrais à une maison d’édition. 5 même en sachant que le texte sera rejeté, mais ce n’est pas grave)

- Enfin, je serais à un moment heureux. Je toujours aspirer au bonheur sans le connaitre. Avant de trépasser, j’y aurais accès.