partie IX De la haine à l'amour

Chapitre 22 

prélude d'un carnage

Muette d'horreur devant le spectacle macabre qui s'offrait à ses yeux, Sakura déglutit. Elle avait tenté ces dernières semaines de s'en durcir le coeur en prévision des épreuves qu'elle allait inévitablement avoir à traverser. Cependant, la vision de cauchemar qu'elle avait sur les yeux dépassait de beaucoup ce qu'elle avait imaginé de pire.

La cité autrefois prospère était en ruine. C'était un décor apocalyptique. Tout était en ruine, plus un d'immeubles ne tenait debout, des cadavres affreusement mutilés jonchaient un peu partout le sol.

La maîtresse des cartes dégoûtées tenta de détourner le regard mais c'était impossible le carnage était partout autour d'elle.

Au moins se sont est-elle justifiée dans sa décision de combattre ses démons. À force de répéter que tout cela était inutile, Shaolan l'avait fait presque douter. Malheureusement le fait d'avoir raison de diminuer en rien son sentiment de culpabilité. Elle lui a des idées horreur qu'elle regrettait. Tous étaient allés tellement vite qu'elle n'avait pas eu le temps de s'excuser.

« Pauvre petite fille, fit une voix froide derrière elle.

Sakura se retourne pour voir une femme aux cheveux noirs et aux teints pâle qu'elle identifia comme la mère de Shaolan.

« Peut-être devriez-vous éviter de me parler, lui répondit la maîtresse des cartes.

Un sourire plein de malice apparut sur le lèvre de la femme.

« Oh ! Et pourquoi me donnerai ai-je une telle peine. Après tout, c'est bien de ta faute si nous en sommes là. De ta faute est celle de mon misérable rejeton, bien sûr de

Sakura n'était pas surprise des propos a certain de la mère de Shaolan. Cependant, elle se sentait la moutarde lui monter au nez. Cette femme lui faisait horreur. Froide et dénués de sentiments, elle avait été une mère manipulatrice pour Shaolan. Et lorsqu'il n'eu plus aucun doute sur le fait que ce dernier était la réincarnation de Lucifer, elle n'avait pas hésité à tenter de l'assassiner.

Tournant un oeil noir vers la femme, elle lui répondit :

« N'avez-vous rien de mieux à faire ? Je ne sais pas moi ! Il ne vous reste pas, un enfant tué.

La femme eut un geste désinvolte.

« C'est bien une réaction d'enfants. J'ai fait ce que j'avais à faire pour le bien du monde. Si seulement j'avais réussi nous n'en serions pas là aujourd'hui.

« Et vous n'avez pas de remords ? Shaolan est quand même  votre fils.

La femme se renfrogna. D'un air buté plein de suffisance, elle toisa la maîtresse des cartes avec mépris.

« Je n'ai pas de fils qui porte ce nom, lança-t-elle sans ambages. Je ne m'attend pas à ce qu'une gamine immature puisse comprendre. En vérité, j'en suis venu à penser que c'est votre nature profondément perverse qui vous a attiré vers mon fils. Mais l'évidence et pourtant indéniable mon fils est de la même engeance que le démon responsable de ce carnage. Mais, je gaspille ma salive avec vous. Vous ne valez guère mieux. Après tout, vous avez porté l'enfant de ce monstre. Vous avez fréquenté avec la dette êtes engendré son fils. Un nouveau monstre qui à terme sera peut-être pire encore que le démon que nous nous allons tués aujourd'hui. Cette abomination n'aurait jamais dû voir le jour.

Sakura fronça les sourcils furieuse. Elle pouvait accepter les propos insultants de cette femme aigrie pour un temps. La maîtresse des cartes est même résolue à supporter les insultes en serrant les dents pour le bien de la mission. Mais si elle commençait à s'en prendre à Shaolan ou à ses enfants cela devenait tout de suite une autre histoire.

« Je suppose, que c'est ainsi que vous justifier ce que vous avez fait à votre fils. Mais vous et moi n'avons rien en commun. Et surtout pas en tant que mère ou épouse. Continuez à calomnier mes enfants ou mari et...

« Et quoi ? jetta la femme avec suffisance. Ouvrit, ou à m'affronter avec eux vos pouvoirs limités. Honnêtement, je ne m'y risquerais pas à votre place. Sans vos cartes vous n'êtes même un fichue d'utiliser la magie.

Sakura ne sut que répondre. Malgré sa bravade, elle s'imaginait pas affronter cette femme. L’aura magique qui émanait d'elle était purement magistrale.  Jamais, elle ne pourrait espérer la battre.

Ne s'y trompant pas. La femme prit ce silence pour une victoire. Le plis de sa bouche pris la forme d'un rictus malicieux.

« C'est bien ce que je pensais. Remarquez, il faudra bientôt tard que nous, nous déparassions de l'enfant du démon. Malheureusement, nous ne savons duquel des deux il s'agit, je suppose donc que nous devrons vais tuer tous les deux.

Le sens de la maîtresse des cartes ne fit qu'un tour. Il y avait des limites à ce qu'elle pouvait supporter tout de même. Elle se doutait que le but de ces paroles étaient de la faire sortir de ces gonds. Mais dans le cas présent, elle ne pouvait faire autrement que de lui donner satisfaction. Après toute cette femme parlait ni plus ni moins de tuer ses enfants. Une idée lui vint. Si elle ne pouvait lui en remontrer sur le plan des pouvoirs elle ne pouvait peut-être avec des mots.

« Si vous en aviez le pouvoir vous le feriez, je n'en doute pas. Malheureusement pour vous ce n'est pas le cas. Je sais que vous n’essayeriez même pas. Shaolan m'a raconté votre dernière rencontre. Il paraît que vous vous êtes pissés dessus tellement vous aviez peur. Alors cessé de frimer, nous n'impressionné personne. Vous ne ferez aucun mal à mes enfants pour la bonne et simple raison que vous êtes trop laches pour vous y risquez.

Furieux et humilié la femme une lueur démente flottant à la surface de ses prunelles foudroyait la maîtresse des cartes.

 « Vous devriez-vous apprendre quel est votre place. Une traîtresse à sa race telle que vous n'a rien à faire parmi n'est noble assemblé. Je suis déjà bien bonne de tolérer votre présence, je ne souffrirai pas en plus votre impertinence. Vous feriez bien de prendre en compte cette réalité, car le bâtard de l'enfer avec laquelle vous avez fourniquer et que j'ai eu le malheur de porter ne pourra vos protéger ici.

Un instant, voyons la lueur démente au fond de ces yeux, elle crut qu'elle allait exécuter sa menace. Peut-être l'aurait-elle fait si Clowread resté en retrait jusque-là n'était intervenu.

« Comme si pathétique ! Comment notre famille a-t-elle pu décliner à ce point. Non seulement nos pouvoirs familiaux ont ridiculement diminué mais le mental aussi. Trembler devant les plus puissants, et se défouler sur les plus faibles c'est pitoyable.

La mère de Shaolan furibonde se retourna vers l'inconscient qui venait d'oser  l'interrompre.

« Vous, grinça tel entre ses dents. Mais les-vous de vos affaires sinon...

« Sinon quoi ? l'interrompit le magicien avec force et colère.

L'homme avait parlé d'une voix tellement autoritaire que la femme pourtant habituée à donner des ordres recula. Son regard inquisiteur brillait de colère.

Reprenant contenance très vite la femme se reprit.

« Comment osez-vous me parler sur ce ton, je suis la maîtresse du clan Li. Présenté vos excuses, immédiatement !

À ces mots l’aura de la femme s'étandit et devint plus meurtrière. La maîtresse des cartes n'en revint pas. Tremblante, elle était clouée sur place par le déchaînement de la puissance de la femme.

Le magicien par contre été loin d'être aussi impressionné. Pour toute réaction, il eût un reniflement méprisant.

« Ce n'est pas une bonne idée, vous savez de jouer avec moi à qui à la plus grosse. Il vous manque milles ans d'entraînements pour ça.

À ces mots l'aura du magicien de vin phénoménal. La maîtresse des cartes  failli en faire un infarctus. Même l'incroyable énergie qui émanait tête de la mère de Shaolan paraissait faite en comparaison.

La femme pétrifiée par la peur devint livide

«Qui êtes-vous ? parvint elle un bredouillé péniblement.

« Je suis Clowread l'ancien, votre illustre ancêtre. Le plus grand magicien de cette famille. Et je ne pardonne pas à celle qui ose insulter Aza… je veux dire Shaolan. On remplirait nombreuses bibliothèques avec ce que vous ignorez, alors épargnez-moi vos préjugés débiles voulez-vous ? alors faites-moi la grâce de ne pas m'irriter davantage en imposant votre présence. À moins bien sur que vous ne vouliez m'affronter ce que je ne vous conseille pas étant donné vos pouvoirs limités. Est-ce vraiment ce que vous souhaitez, Azula chan.

Il avait bien assisté sur le suffixe à fin de la remettre à sa place. (Au Japon le suffixe « chan » est principalement utilisé avec les enfants)

Blessé dans son amour-propre la mère de Shaolan furibonde redire de son aïeule avec des yeux pleins de haine. Malgré ces renforts inespérés, elle ne pouvait pas reculer sans perdre la face.

« Et la vieille ! Ont acquis de dégager ! Tu es sourde ou quoi ?

Tous les regards se tournèrent alors vers l'impertinent. Un garçon d'une douzaine d'années aux cheveux noirs.

Azula le visage déformait par la haine fit un pas dans la direction de l'enfant.

« Un enfant ne devrait pas parler ainsi, cracha-t-elle d'une voix acerbe. Les enfants de notre époque n'ont plus aucune éducation.

L'enfant l'observa avec malice. Mais malgré son latitude frivole et son apparence, il n'y avait pas grand-chose d'un enfants chez lui. Sans trop savoir pourquoi, Sakura se sentait mal à l'aise en sa présence. Il n'était pas pourtant surpuissant comme le magicien ou la mère de Shaolan. Cependant elle avait l'impression d'être en face d'un jeune animal extrêmement dangereux qui pourrait la tuer au moindre signe de provocation.

« Mais nous ne vivons plus à votre époque, la vieille. En plus si j'ai bien tout suivi vous avez  essayé de tuer votre enfants parce que vous aviez la trouille de ce qui pourrait arriver. Je ne pense pas critiquer qui que ce soit en matière d'éducation.

 « Qu'est-ce qu’un morveux avec tes pouvoirs aussi minables peut comprendre à des problèmes aussi complexes. Tu ferais mieux de retourner dans les jupes de ta mère, tu n'as rien à faire ici.

Toute malice enfantine disparue des prunelles de l'enfant. Une lueur froide et meurtrière flottait désormais à la surface de ces yeux annonciatrice de meurtre sanglant.

« Désirez-vous me tester, vieille femme.

La voix autant que l'attitude n'était plus celle d'un enfant mais celles d'un assassin avertissant une victime potentielle. Le pressentiment de la maîtresse des cartes se confirma. ce jeune garçon n'était pas du tout ce qu'il paraissait

 La femme eut du mal à cacher son trouble devant cette attitude menaçante. L'habitude était que les gens s'écrasaient devant elle. On ne l'avait pas habitué à la résistance. Pourtant depuis quelque temps entre le bâtard des enfers et sa putain, ses convictions étaient ébranlées.

« Vous accordez trop d'importance au pouvoir magique, Azula chan, murmura le magicien légendaire d'une voix neutre. Dans ce monde, il y a beaucoup de choses à craindre qu'ils n'ont aucun lien avec la magie.

La mère de Shaolan se força à hausser les épaules. Elles se forçaient au dédain mais il était évident que s'était une attitude de façade.

« Devrais-je trembler devant un morveux sont pouvoir ? se moquait-t-elle.

 « Certains puristes pensent peut-être que le couper le cou d'une poule ou lui  tordre ce n'est pas la même chose. Personnellement, je ne vois pas de grandes différences. Dans les deux cas là  poule est morte.

L'adolescent continua d'observer la mère de Shaolan de son étrange regard argenté sans faire de commentaires. Mais sans pour autant pouvoir l'expliquer, on comprenait qu'il n'attendait qu'un prétexte pour surenchérir sur la métaphore du magicien en y ajoutant une démonstration pratique.

« Absurdité ! J'ai mieux à faire que de perdre mon temps avec des gens comme vous.

La mère de Shaolan fit volte-face avec raideur et s'éloigna d'un pas guindé.

La voyance s'éloignait, sakura poussa un long soupir. Après un instant, il se tourna vers Clowread avec ce que le visage un air de profonde reconnaissance.

« Je vous remercie ! Si vous n'étiez pas intervenus cela aurez pu très mal se passer.

Puis se tournant vers le garçon, elle lui posa une main amicale sur l'épaule.

« À toi...

« Ne me touchez pas !

Elle voulut protester mais la réplique mourut avant de franchir ses lèvres, pétrifiée par le regard furieux de l'enfant. La maîtresse des cartes tremblait. Elle réalisait pourquoi la puissante magicienne avait pris la fuite face à l'enfant, alors qu'elle avait une robe face à son  ancêtre. Les yeux du garçon avaient une étrange couleur gris acier... Non, pas gris plutôt argenté. Cela conférait à son regard un effet presque surnaturel et hypnotisant.

« Ne vous fait pas d'illusions. Je n'ai pas fait ça pour vous. C'est juste que cette femme me fait horreur tout autant que vous.

La fille aux yeux émeraude ne répondit pas immédiatement surprise par cette déclaration ouverte d'hostilité.

« Je... Qu'est-ce que j'ai fait ? pour mériter que tu me parles sur ce ton.

« Je n'aime pas les gens comme vous, lui répondit-il avec un mépris glacial dans la voix. Vous pouvez comprendre cela, j'en ai deux dans ma famille. C'est bien assez pour les détester.

« Deux quoi ?

« Deux suicidaires. Mon frère et ma mère.

La jeune femme recula instinctivement à cette annonce.

« Je suis désolé mais ce n'est pas la peine de m'agresser, mon petit, lui répondit gentiment la maîtresse des cartes. Je n'y suis pour rien.

Le garçon fit un geste de la main comme pour balayer l'argument.

« Vous êtes de la même espèce et je ne suis pas votre petit mon nom est Keni.

Sakura fronça des sourcils contrarié.

« Très bien Keni ! Sache quand même que, je n'ai pas l'intention de suicider.

« Alors que faites-vous ici ? se moqua le garcon

« Il faut bien quelqu'un pour se débarrasse de ses démons.

« Il faut bien que quelqu'un se débarrasse démon, répéta le garçon la parodiant en y ajoutant une note exagérément geignarde. Vous pensez sérieusement y arriver ? Quelle arrogance !

La jeune fille piquée au vif répondit avec dureté

« Seules sans doute ! Mais je ne sais pas si tu as remarqué ici se trouve les plus grand magiciens du monde. Alors, oui, ensemble je pense qu'on peut y arriver. Même si nous ne devons tuée que celui-ci cela représentera des dizaines de milliers, centaines de milliers de vies épargnées.

Keni éclata de rire.

« Vous sous-estimer votre adversaire. Vous ne réalisez pas que ce sont des numéro en un chiffre.

« À un chiffre ?

« les démons étaient autrefois des  anges, expliqua clowread. En haut de la hiérarchie céleste. Il existai à l'origine quatre vingt huit séraphins. Aucune magie humaine n'aurait pu atteindre ne fussent que le plus faible d'entre eux. Ils étaient classés en fonction de leurs forces. La numéro un chiffre signifie que les démons faisait partie autrefois des neufs seraphins les plus puissants.

Sakura accueilli ces nouvelles informations avec une grimace.

« Mais on n'en tuera bien un. Nous sommes nombreux et il est seul.

L'air dépité du magicien ne lui plut pas.

« Tu ne comprends rien, la vieille, fit le garçon avec impertinence. Ce démon que vous avez affronté à plus de pouvoir que tous les magiciens du monde.

« C'est impossible... Une telle chose ne peut pas exister. Ce ne serait pas...

« Humain ? Proposa le garçon avait une note moqueuse dans la voix. Tu n'as pas encore compris que les forces adverses ne sont pas humaines

la maîtresse des cartes se sentait qu'elle approchait des limites de sa patience. Par égard pour le passé douloureux de cet enfant capricieux, elle voulait bien faire des efforts. Mais il y avait des limites.

« Si c'est réellement ce que tu penses, tu ne devrais pas être ici. D'ailleurs je me comprends pas pourquoi tu es là. D'abord, tu es trop jeune, et puis je ne ressens que pouvoir mineur en toi.

Le garçon tourna la tête pour masquer un sourire.

« La valeur d'un individu ne se mesure pas toujours à pouvoir.

« Sa valeur peut être. Mais dans cette situation son utilité très certainement.

Le garçon eut un reniflement méprisant.

« En comparaison avec la puissance du démon, des humains avec le pouvoir au sans cela ne fera pas de grandes différences. Pour répondre à votre question, malgré mon jeune âge je suis un stratége de génie. Avec ce que j'apprendrai aujourd'hui, je pourrais sans doute mettre au point une stratégie.

« Pour qu'une stratégie fonctionne, il faut avoir les moyens de la mettre en application, murmura le magicien légendaire.

« Exact ! Même avec une stratégie nous n'avons pas encore ce pouvoir. Mais les enfants de cette femme  (il fit un mouvement de la tête en direction de sakura) l'auront.

La maîtresse des cartes écarquilla les yeux. Les paroles de Keni ne laissaient aucune place au doute. Il était parfaitement courant de la nature de ces enfants.

« Comment sais-tu pour mes enfants.

Le garçon haussa les épaules.

« La stratégie au savoir ce genre de choses. Maintenant veiller m'excuser votre présence m’insupporte. Et j'ai mis affaire que de discuter avec une femme qui a abandonnée ces enfants.

Sur ces mots ne s'éloigna laissant une sakura morte de honte