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Le blog de sanctuaryofajran

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Ceci est un blog ou je publierais des fan fiction CCS, mes nouvelles et romans. Si vous avez des suggestion pour mettre à améliorer tout cela, me faire part de votre avis. N'hésitez pas à me faire part de votre avis en me laissant un commentaire.


LEÇON 6 : MONNAIE ET NOTIONS DE MACROECONOMIE MONETAIRE

Publié par sanctuaryofajran sur 13 Août 2015, 12:03pm

LEÇON 6 : MONNAIE ET NOTIONS DE MACROECONOMIE MONETAIRE

1. La monnaie est née dans le Monde Grec antique, sous forme de pièces de métal précieux, c’est-à-dire de monnaie-marchandise. Battre monnaie à pratiquement toujours constitué un droit régalien ; pratiquement toutes les nations du monde ont vécu pendant des siècles dans un système monétaire mono - ou bimétallique. Le régime bimétallique pose des problèmes compte tenu de la variation des quantités disponible et donc des prix relatifs de chaque métal. Chaque fois que le rapport des prix sur le marché s'écarte du rapport légal, il y a application de la loi de GRESHAM : "la mauvaise monnaie classe la bonne".

2. La monnaie-papier (billet de banque) a été inventée à la fin du XVIIème siècle; à l’origine, les billets étaient émis par des banques privées, en contrepartie de dépôt en métal précieux mais aussi de titre de créance (crédit) ; ils étaient convertibles en métal précieux à leur valeur (convertibilité interne).

Le fait que la valeur des billets en circulation soit supérieure à celle du métal précieux détenu par le banquier implique que le système ne fonctionne qu’en raison de la confiance du public ; si celle-ci disparaît, on assiste généralement à la faillite de la banque émettrice (banqueroute).

Les difficultés des banques anglaises, à la fin du XVIIème siècle, ont mené à un débat de fond (currency school versus banking school) qui amena l’Etat à s’arroger le monopole de l’émission de billets, par l’intermédiaire d’une banque centrale (nationalisée), système rapidement imité par tous les Etats.

3. La monnaie remplit aujourd’hui trois fonctions :

v étalon (mesure de la valeur des biens) ;

v moyen de paiement ;

v réserve de valeur.

La monnaie se présente sous deux formes : fiduciaire et scripturale. La théorie monétaire distingue plusieurs concepts de stock monétaire, dont le principal, M1, correspond aux encaisses de transaction (pièces, billets et dépôts à vue).

Le taux d’intérêt constitue le prix de l’argent. Il existe en fait plusieurs taux, qui diffèrent en fonction du terme, du risque et de la liquidité. Il est important de distinguer le taux nominal du taux réel (= taux nominal – taux d’inflation).

  1. La Banque Centrale crée la monnaie fiduciaire, qui figure au passif de son bilan. Depuis la démonétarisation de l'or, en 1976, la monnaie-papier n'est plus « couverte » par du métal précieux. Toute création nécessite une contrepartie à l’actif du bilan : devises, créances, DTS. Dans le système monétaire européen, c’est là le rôle de la BCE. Celle-ci est indépendante du pouvoir politique, car selon nombre d’économistes, la politique monétaire ne saurait être inféodée à ce dernier, le danger étant qu’il monétise la dette publique. La mission première de la BCE est de lutter contre l’inflation.

5. La monnaie scripturale est créée par les banques commerciales. A partir d’un dépôt effectué par un agent économique, le banquier va conserver une partie en liquide (coefficient de réserve) et va prêter le reste, contre un titre de créance. L’actif et le passif du bilan de la banque s’accroissent d’autant, et le processus continue jusqu’au moment où le ratio disponible/dettes sera égal au coefficient de réserve. A partir d’un dépôt d’1 €, la banque créera plusieurs € de monnaie, par le biais du multiplicateur de crédit. Toutefois, le système connaît des freins, notamment la fuite en billets ou une demande insuffisante de crédit.

6. Selon les économistes classiques, la monnaie est un « voile » et n’a pas d’influence sur l’économie « réelle ». Ainsi, les Classiques montrent que les marchés fixent les prix relatifs ; toute variation des quantités de monnaie ne modifie en rien les prix relatifs et donc les quantités échangées. C’est sur cette conception que se base la théorie quantitative de la monnaie. Celle-ci affirme que les variations de la quantité de monnaie agissent sur le niveau général des prix; elle se traduit par l’équation MV = PT (Fisher). Si l’on pose les hypothèses que V et T ne dépendent pas de la masse monétaire et sont relativement constants à court terme, alors tout accroissement de M provoquera fatalement une augmentation de P.

7. Les conceptions keynésiennes vont à l'encontre de la théorie quantitative. Keynes montre que la demande de monnaie émane des agents économiques, qui souhaitent détenir des liquidités pour trois motifs : transaction, précaution et spéculation. Alors que les deux premiers dépendent essentiellement du revenu, le troisième est lié au taux d’intérêt, qui détermine le partage entre liquidité (thésaurisation) et placements ; la demande de monnaie est décroissante au taux d’intérêt ; plus celui-ci est élevé, plus le coût d’opportunité de détenir de la liquidité l’est aussi. Par contre, lorsque le taux est très bas, toute la monnaie résultant de l’épargne est thésaurisée (trappe de liquidité).

La monnaie est intégrée à la sphère réelle de l'économie ; le taux d'intérêt se détermine sur le marché monétaire, mais influence l'investissement et la consommation, composantes de la demande globale. La monnaie a donc bien un impact sur la production, l'emploi et les prix relatifs. Rien ne dit toutefois qu'une politique monétaire sera efficace pour sortir de la crise, car les mécanismes de transmission des impulsions monétaires à l'emploi impliquent des variables non monétaires, telles que l'efficacité marginale du capital.

8. Les monétaristes soutiennent que l'offre de monnaie constitue le principal déterminant des fluctuations à court terme du PIB nominal et des mouvements de prix à long terme, et ce en se basant sur l'équation quantitative. Selon Friedman, la demande de monnaie, qui dépend du taux d'intérêt et du revenu permanent, est relativement stable. Ainsi, tout accroissement de l'offre de monnaie pousse d’abord les agents économiques à se défaire des encaisses excédentaires en achetant des titres. La hausse du cours des titres fait chuter le taux d'intérêt, ce qui favorise l'investissement.

A long terme, l'accroissement de la demande provoque une hausse des prix. L'arme monétaire ne peut être utilisée pour relancer l'économie en dépression, mais bien pour freiner l'inflation. Il faut pour cela fixer un taux de croissance monétaire pratiquement limité à celui du PIB.

9. Sur le marché monétaire, la demande de monnaie émane des agents, et l’offre de la Banque centrale ; cette offre est exogène, inélastique au taux d’intérêt. L’équilibre offre-demandé détermine le taux d’intérêt. Toutes choses égales par ailleurs, à demande inchangée, la BC modifie son offre de monnaie pour faire varier le taux d’intérêt. Par contre, lorsque le PIB varie, la courbe de demande se déplace ; à offre inchangée, le taux d’intérêt varie également ; pour éviter cela, la BC doit adapter l’offre de monnaie aux variations du PIB.

10. Le système monétaire international est une construction nécessaire pour déterminer les modalités de conversion entre les monnaies, pour définir les instruments de paiements internationaux et pour mettre en place les moyens permettant de concilier la croissance des relations commerciales internationales et celle des instruments de paiement.

Le taux de change entre deux devises est déterminé sur le marché en fonction de leurs offres et demandes respectives. Le SMI définit le système de change : changes flottants (jeu de l’offre et de la demande), changes fixes (les autorités monétaires fixent la parité de la monnaie et interviennent sur le marché pour réguler l’offre et/ou la demande afin que le cours ne s’en écarte pas).

11. Les offres et demandes de devises sont déduites des opérations décrites par la balance des paiements : transactions commerciales, opérations en capital, y compris la spéculation, … Par exemple, lorsqu’un pays connaît un déficit chronique de sa balance commerciale, sa devise est trop offerte sur le marché des changes. En régime de change flottant, son cours se déprécie. En régime de change fixe, il y a excès d’offre à la parité et le cours de marché s’écarte à la baisse de celle-ci, et la banque centrale doit puiser dans ses réserves pour vendre les devises concernées. Si la situation perdure, le gouvernement n’a d’autre solution que de dévaluer.

Dépréciation ou dévaluation produisent les mêmes effets : les prix des produits nationaux exprimés en devises baissent, favorisant les exportations, tandis que le prix des importations se renchérit, ce qui ramène en principe la balance commerciale à l’équilibre. Toutefois, les effets pervers générés nécessitent la mise en place par le gouvernement de mesure d’accompagnement.

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