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Le blog de sanctuaryofajran

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LEÇON 7 : EQUILIBRE MACRO–ECONOMIQUE, CONJONCTURE ET POLITIQUE ECONOMIQUE

Publié par sanctuaryofajran sur 13 Août 2015, 12:04pm

Catégories : #Economie notes de cours

LEÇON 7 : EQUILIBRE MACRO–ECONOMIQUE, CONJONCTURE ET POLITIQUE ECONOMIQUE

1. L’équilibre du revenu national implique que l’offre agrégée soit égale à la demande agrégée. Les économistes Classiques et Keynésiens s’opposent sur la manière dont cet équilibre se réalise : les premiers affirment que la demande s’adapte à l’offre (loi de SAY) et que l’ajustement s’effectue par des variations de prix ; les seconds montrent que l’offre s’adapte à la demande et que l’ajustement s’effectue par des variations d’output. Ces vues divergentes ont des conséquences en terme de politique économique.

2. Alors que les Classique affirment que l’équilibre ne peut être que de plein emploi, la théorie Keynésienne part du principe que les prix et les salaires sont rigides à court terme, et qu’il n’existe donc aucun mécanisme autorégulateur assurant le plein emploi. Le système économique peut fonctionner en équilibre de sous-emploi, la production étant inférieure au produit potentiel, et ce parce que la demande globale est insuffisante. Dans ce cas, c’est sur elle qu’il faut agir, notamment par un accroissement des dépenses publiques.

Par contre, s’il y a « surchauffe », de telle sorte que l’équilibre réel s’établisse au-delà de l’équilibre de plein emploi, il y aura inflation par la demande.

A l’aide de l’équation de demande agrégée et de la notion de propension marginale à consommer, JM KEYNES démontre qu’une augmentation exogène des dépenses autonomes (dépenses publiques, investissements) aura un impact final bien supérieur par l’effet du multiplicateur.

3. Le modèle OG-DG constitue l’outil d’analyse contemporain par excellence. La demande globale représente le volume total de production susceptible, toutes choses égales par ailleurs, d’être acheté à un niveau de prix donné. Ses composantes sont la consommation privée, les dépenses publiques, l’investissement et les exportations nettes (C+I+G+[X-M]).

Sa courbe exprime la relation entre le niveau général des prix et la dépense nationale. Elle est décroissante en raison des effets « richesse » (une baisse du niveau général des prix accroît la pouvoir d’achat, à offre de monnaie constante, ce qui favorise la consommation), « taux d’intérêt » (dans le même contexte, l’épargne croît, faisant baisser les taux d’intérêt, ce qui favorisera l’investissement) et « taux de change ».

La demande globale varie en fonction de mesures de politique économique, notamment budgétaires et fiscales, qui accroissent les dépenses publiques et / ou le revenu disponible, et en fonction de variables exogènes au modèle, telles que le prix des matières premières importées ; dans ces cas, la courbe se déplace.

4. Le produit potentiel (PIB potentiel) se définit comme la quantité maximum de biens et services qu’une économie peut produire dans la stabilité des prix, compte tenu des contraintes en terme de facteurs de production ; la stabilité des prix suppose l’existence d’un « taux de chômage naturel (ou structurel – NAIRU)», auquel les pressions à la hausse et à la baisse des salaires et des prix s’équilibrent.

L’offre globale est définie comme le niveau de l’output réel produit à chaque niveau de prix donné ; elle est déterminée par le produit potentiel, dépendant lui-même des quantités de facteurs disponibles et de la technologie, et par le coût de ces facteurs. La variation des ces éléments déplace la courbe d’offre globale. A court terme, cette courbe est croissante, une baisse du niveau général des prix déprimant la production, notamment pour cause de viscosité des salaires et des prix. A long terme, cette courbe est verticale, égale au produit potentiel.

5. Depuis plusieurs décennies, une controverse oppose les tenants de la théorie classique et ceux de la théorie keynésienne. Le problème réside dans la cause de la récession : une baisse de la demande globale peut être combattue par une politique active agissant sur cette demande; par contre, dans le cas d’une dépression de l’offre qui crée à la fois chômage et inflation (stagflation), une politique de relance de la demande peut résoudre le problème de chômage mais pas celui de l’inflation.

Après la seconde guerre mondiale, la plupart des pays ont mis en place des politiques anticycliques favorisant la demande et l’emploi. Toutefois, la crise née du premier choc pétrolier, au début des années 1970, a montré une relative inadéquation des politiques keynésiennes. Né dans les années 1950, sous l’impulsion de Milton Friedman, le courant néo-libéral monétariste soutient que ces politiques génèrent de l’inflation; il revient à la théorie de l’offre; l’Etat doit tout mettre en oeuvre pour favoriser celle-ci, en créant un cadre propice à la concurrence.

6. La croissance économique se définit comme l’augmentation de la production sur une période relativement longue ; il s’agit d’une notion quantitative, alors que le terme « développement » inclut plutôt des éléments qualitatifs. Expliquer la cause de la croissance tient en un mot : PRODUCTIVITE ; c’est parce qu’elle augmente que l’on produit plus avec moins de ressources, qui deviennent ainsi disponibles pour d’autres activités. C’est ainsi que l’économie est passée d’un niveau de « subsistance » à une consommation de masse. Les déterminants de la productivité sont le capital humain, le capital physique, les ressources naturelles, la technologie.

7. La croissance qu’ont connue les économies industrialisées au XXème siècle repose non seulement sur le progrès technique, mais aussi sur un mode d’organisation du travail issu de deux modèles : le Taylorisme et le Fordisme. Ce dernier repose sur les principes du travail à la chaîne et de la standardisation des produits. Pour éviter le rejet par le travailleur et la surproduction, les salaires sont augmentés. La croissance fordiste a partiellement structuré notre société, en accélérant l’urbanisation, en généralisant le salariat et en modifiant la philosophie de la lutte des classes. Le progrès technique a poussé l’économie vers le tertiaire.

8. L’évolution du PIB n’est pas un long fleuve tranquille. A des phases d’expansion (croissance positive) succèdent des phases de récession (croissance négative). Dès le XIXème, les économistes ont tenté de dégager une récurrence dans ces phases. Kondratieff a ainsi mis en évidence un cycle long (expansion-récession) d’une durée de 30 à 60 ans ; selon Schumpeter, ce cycle semble lié aux vagues successives d’innovations technologiques depuis le début de l’ère industrielle. Les recherches empiriques de Juglar ont décelé un « cycle des affaires », que l’on qualifie de « conjoncture ». Ce cycle, d’une durée de 8 à 11 ans, comporte une phase d’expansion ; la surchauffe de l’économie débouche sur une crise de surproduction, et l’on rentre en récession (chômage, disparition d’entreprises) ; l’économie assainie peut alors repartir en croissance.

9. Afin d’amortir les chocs conjoncturels et de favoriser la croissance économique, l’Etat met en place des politiques économiques, qui visent en fait à ce que les paramètres fondamentaux du système économique se rapprochent de ceux du carré magique de Kaldor (croissance, chômage, inflation, équilibre extérieur). Un des problèmes est que l’on ne peut semble-t-il atteindre simultanément tous les objectifs. On retrouve en matière de politique économique le traditionnel débat Keynésiens vs Néo-classiques. Les tableaux ci-dessous donnent un aperçu synthétique des politiques (anti) conjoncturelles :

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