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Le blog de sanctuaryofajran

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Ceci est un blog ou je publierais des fan fiction CCS, mes nouvelles et romans. Si vous avez des suggestion pour mettre à améliorer tout cela, me faire part de votre avis. N'hésitez pas à me faire part de votre avis en me laissant un commentaire.


Chapitre I Le prix de la magie

Publié par sanctuaryofajran sur 6 Mars 2011, 13:52pm

Catégories : #Le prix De la magie fanfiction CCS

Chapitre I

 

      Ce jour-là, j’aurais dû mourir. C’est en tout cas la certitude qui était la mienne, assise dans cet avion lorsque tout avait débuté. On m’avait confié la difficile mission d’infiltrer une dangereuse secte, dont l’influence, et le pouvoir grandissant commençaient à très sérieusement inquiéter, Éric le chef de la famille Kimimoto. Je réalisais très vite que la situation était loin d’être aussi grave que nous l’avions craint, elle était mille fois pire. Ces fous avaient conçu le projet insensé de libérer un démon majeur dans notre plan d’existence. Si vous n’êtes pas un adepte de la démonologie, sachez  que si une telle catastrophe venait à se produire un jour, ce serait la fin du monde, sans qu’aucune force sur cette terre ne puisse rien faire pour empêcher l’apocalypse.  Un groupe de magiciens d’élite n’est capable qu’à grand-peine de maîtriser un démon de puissance moyenne que nous appelons les « sénéchaux ». L’abomination que ces fous ambitionnaient de lâcher sur le monde était infiniment plus puissante, et il en allait de même pour son potentiel de nuisance. Par chance, en raison de la considérable quantité de  pouvoir nécessaire à la création d’un passage entre nos deux dimensions, le projet est presque irréalisable. On ne convoque pas un démon majeur aussi simplement qu’un diablotin ou toute autre engeance démoniaque mineure. Simplifié à l’extrême on pourrait résumer les choses ainsi: Plus le démon est puissant, plus le passage doit être grand, plus le passage est grand, plus le pouvoir nécessaire est considérable. Si j’insiste tant sur le côté mégalomane de ce genre d’exaction c’est pour que vous compreniez bien que dans la grande majorité des cas, c’est la présomption des instigateurs qui est la principale raison de leur échec. Le plus souvent, il n’est même pas utile d’intervenir.

 

       Pourtant cette foi-ci, c'était différend. Pour mon plus grand malheur, à force de sacrifice humain et de rituel interdit, La secte avait accumulé presque assez de pouvoir pour en être presque capable.  Grâce aux informations que je transmis à ma famille, je pense avoir contribué à les gêner, mais  l’issue n’en restait pas moins inéducable.

 

       La chance de mettre fin à cette  démence survint alors que j’étais proche de  perdre tout espoir. Je vous  épargnerais les détails ainsi que la longue liste des désagréments par lesquelles, je dus passer pour pouvoir être simplement présente dans cet avion. La seule énumération des faits serait longue et fastidieuse. Sachez donc  seulement que j’en ai bavé au-delà de tout ce que votre imagination puisse concevoir.

 

       Les plus puissants adeptes étaient présents dans cet avion. Nul doute que leur disparition porterait un coup fatal à leurs sinistres projets. Mais pour réaliser le tour de force d’éliminer à moi seul plus d’une centaine de puissants magiciens, il n’existait qu’un moyen. Faire sauter l’avion. Le projet n’était ni irréalisable ni très difficile. L’ennui c’est qu’avec les mesures de sécurité prise, il s’était rapidement avéré que la réalisation de ce plan ne serait possible quand me sacrifiant. Pour l’intérêt supérieur du plus grand nombre, j’allais devoir mourir pour le monde.

      

       Certains d’entre vous se disent peut-être - et ils auront raison -  que j’ai  été entraîné à faire face à ce genre d’éventualité. Nonobstant, vous auriez tort, en revanche, d’imaginer que pour autant que je n’avais pas peur ? Désolé, de casser le mythe de la belle héroïne pleine d’altruisme prête à se sacrifier sans une once de regret. Car en vérité, je crevais de trouille. Extérieurement, pourtant, j’étais tout ce qu’il y a de plus impassible. Car on m’avait entraîné à ne jamais montrer mes véritables émotions, et en simuler de fausse parfaitement. Intérieurement par contre, c’était la grosse panique. En cela, je m’aperçus que je contrastais totalement avec mon voisin qui ne faisait rien pour cacher son malaise.

      

      C’était un jeune homme de type indien et la beauté de ses traits avait quelque chose d’irréel. À l’instar de chaque passager, il émanait de lui un pouvoir magistral. Deux choses cependant le différenciaient de la multitude des adeptes présents dans l’avion. La première était qu’il  dissimulait une part importante de sa force, alors que pour tous les autres c’étaient à celui qui dégagerait l’aura la plus démentielle afin de paraître aux yeux des autres plus puissants qu’il ne l’était. La seconde était d’ordre plus général. On en apprend beaucoup sur la personnalité d’un magicien au contact de son pouvoir. Sa magie avait quelque chose de profond et d’ancien. Autant dire que cela ne correspondait pas  du tout au style « fanatique criminel » de la secte. Bon je l’avoue, il  commençait à sérieusement m’intriguer. Au moins, le temps que j’occupais à le reluquer, je ne le passais à ruminer sur ma fin prochaine.

 

       Cela aurait été peut dire qu’il ne tenait pas en place. Semblant toujours à chercher une position plus confortable dans son fauteuil, il ne restait jamais immobile, tant tôt fermant les yeux, esquissant des grimaces. La succession de ses expressions faciales avait quelque chose d’hilarant et j’aurais eu bien du mal à ne pas éclater de rire si elle n’avait eu la certitude de sa mort imminente. Je me demandais ce qui pouvait mettre mal à l’aise un homme nanti d’un pouvoir si considérable.

      

       — Vous n’aimez pas l’avion ? me décidais-je à lui demander.

       — On peut dire ça comme ça. J’ai de terribles angoisses à la simple idée, d’être en plein ciel dans ce cercueil de métal.

      

       Je trouvais assez amusant qu’un dangereux fanatique tremble à l’idée de prendre l’avion. Décidément, cet étrange jeune homme ne correspondait pas du tout au profil de l’adepte typique. À ce moment, je ne soupçonnais pas à qu’elle point, j’étais dans le vrai. On fait parfois des rencontres qui bouleversent notre existence de manière irrévocable. Il ne fait aucun doute que celle-ci faisait partie de cette catégorie. J’ai souvent repensé à ce jour qui aurait dû être mon dernier au cours de l’année qui vient de s’écouler. Le résultat de toutes ses cogitations m’a amené à conclure que c’est cet événement-là et pas un autre qui avait scellé mon destin.

      

      Ne vous faites pas de fausse idée quand même, si tout était à refaire pour l’essentiel, je ne changerais rien.

      

       -Je connais un sort de sommeil si vous voulez, lui proposais-je avec une amabilité qui n’était pas totalement feinte. Je vous réveillerais à l’atterrissage. Comme ça vous n’aurez même pas conscience du vol.

      

       C’était un mensonge puisque je comptais faire sauter l’avion, mais je préférais ne pas avoir un magicien aussi puissant près de moi au moment où je lancerais le sort qui détruirait l’avion. S’il avait l’esprit assez vif, il pourrait comprendre ce que je faisais et intervenir. C’était à bien y réfléchir le pire scénario possible, car alors mon sacrifice n’aurait servi à rien.

       De toute façon, il eut un geste de dénégation de la tête pour me signifier que ma proposition ne l’intéressait pas. Dommage.

      

       -Merci pour la proposition, mais je ne peux pas l’accepter. Tu vois dans ma tête si l’avion arrive à se maintenir en l’air ses grâces à ma force de concentration. Or en toute logique si je dors, je ne suis pas concentré. C’est dans l’intérêt des passagers.

      

       Est-ce qu’il disait cela pour plaisanter ou était-il sérieux ? Je ne le serais sans doute jamais. En tout cas, si grotesque que cela fut, je n’exclu pas la possibilité qu’il pensait réellement ce qu'il disait. Après tout, nous parlons d’un homme dont l’existence précède de beaucoup celle des premières voitures. Évidemment, je n’avais pas conscience de cette réalité à l’époque, je pris donc sa déclaration avec légèreté et lui répondit avec ironie:

 

       — Merci de veiller à notre sécurité à tous.

       — Pas de quoi,  fit-il avec tous les plus grands sérieux. Même si le terme « tous » est quelque peu excessif dans la mesure où la grande majorité des passagers sont condamnés.

      

       Je fronçais les sourcils, intrigué m’interrogeant sur le sens à donnée à ses paroles. Je n’étais, certes pas, sans savoir que la secte procédait à des sacrifices d’humains nantis de pouvoir magique mineur, mais de là à sacrifier ses adeptes les plus puissants. De plus, ses compagnons de voyage faisaient partie de la caste dirigeante, l’hypothèse d’un sacrifice collectif n’avait donc aucun sens. Parfaitement ignorante comme la plupart de ceux ici présents des desseins de la secte, j’en étais réduite à supputer et à me perdre en conjectures sur les raisons d’un tel rassemblement. Au final, on ne pouvait être sûr que d’une seule chose, tout cela était très, très mauvais augure. De toute façon, tout ce que je pourrais découvrir à partir de maintenant n’aurait un intérêt que purement théorique puisque d’une manière ou d’une autre, je vivais mes dernières heures.

      

       — Par qui ? finis-je par demander, espérant sans trop y croire glaner quelque information susceptible de m’éclairer.

       -Par moi. Je compte éliminer chaque adepte ici présent durant le vol.

      

       Mon cœur manqua un battement et je demeurais interdite durant une bonne seconde. D’accord, en fait ce type était complètement barré. Cette opinion ne m’empêcha pas de lui demander avec l’intérêt le plus respecté:

      

       — Pourquoi ?

      

       Il me regarda avec des yeux ronds comme s’il avait affaire à une demeurée.

 

       — Je ne sais pas ? souffla-t-il d’une voix douce amère avec des inflexions moqueuses proche du sarcasme évident. Peut-être, parce qu’ils envisagent de libérer un seigneur démon dans ce plan d’existence.

       — Et vous avez un problème avec ça ?

       — Avec quoi ? La fin du monde ? Je préférerais éviter, oui. Ces idiots ont le fol espoir de contrôler le démon, mais ils ne font que ce  bercer de douces Illusions. Personne en ce monde n’est suffisamment puissant pour asservir ce type de démon. En revanche, ils auront bientôt suffisamment de pouvoir pour le libérer. Mon intervention est donc nécessaire. Car si je m’abstenais, il arriverait à leurs fins, provoquant une catastrophe d’une ampleur tel, qu’elle reléguerait les Volturi au statut de nuisance mineur.

       Cette référence au plus puissant clan de vampire me surprit un peu, car même parmi les initiés du genre peu était au fait de l’existence de ce clan tant ces derniers cultivait l’art de l'anonymat. Je décidais cependant de mètres cette information de côté pour l’instant.

       — Et vous comptez faire ça tout seul ?

       — Non. Mon petit-fils est là aussi. Il va m’aider à faire le ménage.

      

       Là, j’éclatai de rire. Je bénis ce petit miracle. Jamais, je n’aurais imaginé que je rigolerai pour le dernier jour sur terre.

Il sembla que mon voisin soit hermétique à son propre humour, car il me regardait désormais avec sévérité.

      

       — Vous trouvez cela plus sensé de vous faire sauter avec cet avion, mademoiselle Kimimoto ?

      

       Un frisson d’horreur me parcourut. Qui que soient cet homme et sa position dans la secte, il connaissait mon identité véritable et mes projets. 

      

       Je mis moins d’une seconde à réagir. Je concentrai mon pouvoir pour lancer mon sort kamikaze. Nous étions encore dans l’aéroport. Idéalement, j’aurais préféré attendre d’être en plein vol afin d’être certain qu’il n’y ait pas de survivant, mais avais-je vraiment le choix. Il me saisit vivement le bras et je sentis tout le pouvoir que je convoquais être traîné puis disparaître. Comment arrivait-il à faire un truc pareil ? J’avais bien entendu parler de drogue annulant les pouvoirs d’un magicien provisoirement. Mais ce qu’il faisait était d’un tout autre ordre. Ont eus dit qu’elle n’est plus maîtresse de son pouvoir qu’il en avait pris le contrôle contre sa volonté. Une telle chose était-elle réellement possible ? Apparemment, oui, mais elle ne l’aurait pas cru si elle n’en avait été la victime. 

      

       — Pas de ça avec moi, Sakura kimimoto. Je ne suis pas ton ennemi. Nous avons le même objectif. Sauf que dans mon plan à moi nous survivons au massacre.

      

       J’acquiesçais. Je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre dans ma situation de toute façon.

Les explications durent être reportées, car notre petite discussion avait attiré l’attention de ceux qui étaient derrière nous.

 

      Un homme d’environ quarante ans prématurément dégarni nous toisait une lueur mauvaise dans les yeux. Dire que j’eus peur serait l’euphémisme du siècle. J’étais tout simplement mortifié. Cet homme avait tout entendu de notre conversation et n’allait certainement pas tarder à faire un scandale. Le pire était que je ne pouvais absolument rien faire puisque mon pouvoir était muselé par le toucher de l’étranger.

       Je tentai bien de me débattre pour me libérer. Mais j’y renonçai très vite, car je sentis dans la résistance inébranlable qu’il m’opposa, une force qui allait bien au-delà de la simple force humaine. J’eus alors la conviction que s’il le voulait, il pourrait briser le poignet qu’il tenait sans effort.  Ne pouvant faire autre chose, je me résignais.

      

       — On peut savoir à quoi…  commença l’homme furieux avant de croiser le regard de mon étrange voisin.

Le type ne termina pas sa phrase. Durant, quelques instants, personne ne dit rien et je vous avoue que je ne comprenais pas ce qu’il se passait.

       — Vous avez oublié ce que vous vouliez, nous dire.

      — Ho, veuillez m’excuser. J’ai complètement oublié ce que je voulais dire.

       — Ce n’est pas grave. Retournez à votre place et ignorez tout ce que vous pourrez entendre.

      

       Cette scène était complètement surréaliste. Le type à moitié chauve nous avait entendus parler de massacre et de faire sauter l’avion, il n’avait aucune raison de se montrer complaisant. La seule explication que je pus concevoir pour expliquer cet étrange changement d’attitude était la suivante : il avait reconnu mon voisin et préférait ne pas se frotter à lui. Cela me confortait donc dans l'idée que l’indien était un membre important de la secte et je ne devais m’en méfier comme de la peste. J’aurais pu m’en tenir à cette hypothèse, mais alors que le type se détournait pour rejoindre sa place, l’étranger lui saisit le retint.

      

       — Ho, j’oubliais, lança-t-il.

      

       Je vis l’homme tourner vers lui un regard vide et j’eus un soupçon dont la confirmation n’allait pas tarder.

      

       — Ce ne sont pas ces droïde que vous recherchez.

      

       Malgré le profond ridicule de l’affirmation, l’homme acquiesça de manière mécanique et répondit :

      

       — Ce ne sont pas ces droïde-là que je recherche, répéta-t-il  d’une  voix neutre dénuée de toute émotion.

      

       L’hypnotisé retourna à sa place docilement. Il desserra la prise qu’il exerçait sur mon poignet sans pour autant rompre le contact.

Se retournant vers moi, il me dit simplement:

 

       — J’avais envie de faire ça depuis la sortie au cinéma de starwars.

La déclaration aurait dû me surprendre dans la mesure où le film était sorti plus de dix ans avant ma naissance et que lui-même ne semblait pas être plus âgé que moi, mais ce ne fut pas le cas.

       — Qui êtes-vous ? lui demandais-je bien décidé à ne pas laisser ma dernière conversation avant de mourir dérivé vers un sujet aussi banal que l’histoire cinématographique.

       — Je m’appelle Nawel et il prononça un autre mot et je sus que son nom de famille était le même que celui de mon père, car je fus dans l’incapacité de retenir le mot.

      

      Oui, petit intermède pour que je vous explique cette bizarrerie. Si je ne peux ni prononcer ni écrire ce nom, c'est suite à une malédiction lancée par l’ancien chef de notre famille : clowread. Celui-ci, âgé de plus de cent ans, aujourd’hui a depuis longtemps sombré dans la démence. Un jour, dans sa folie,  il  nous maudit tous. Nous rendant de fait incapable de prononcer un certain nom de famille. Si on nous apprend ce mot, nous l’oublions dans la seconde, si nous voulons le lire à haute voix, les mots restent coincés dans notre gorge.  J’ignore pourquoi ce nom et pas un autre. Je ne sais même pas s’il y a une raison. En tout cas, le hasard veut que ce nom soit celui de mon père, c’est une des raisons pour laquelle, je porte le nom de ma mère.

Ne vous faites pas de fausse idée quand même, ce n’est pas parce qu’il porte le même nom que mon père que nous sommes forcément apparentés. C’est un nom assez commun. Trois célèbres acteurs d’origine chinoise portent le même. L’un est mort dans les années 70 et s’appelait Bruce, sont fils, Le second est mort lors de son tournage « the crow » dans les années 90, et le dernier est toujours en activité et s’appelle Jet.

Je lui demandai donc :

 

       — Sommes-nous apparentés?

-En effet ! me répondit-il comme si c’était la chose la plus normale du monde. Je suis ton arrière, arrière-grand-père, le magicien de cristal.

 

        Pour le coup si je n’avais pas eu peur d’attirer l’attention, je me serais effondrée morte de rire. Je me retins difficilement et me contentai donc de lui faire remarquer avec raillerie :

 

       — vous avez l’air plus jeune.

       — On me le dit souvent remarqué, je vais pourtant sur mes cent soixante ans.

       — C’est difficile à croire.

 

       Il haussa les épaules avec nonchalance.

      

       — Tu n’as pas besoin de me croire pour faire ce que j’attends de toi.

Nous y voilâmes, pensais-je. S’il y avait encore une chance pour que j’accomplisse ma mission c’était maintenant que cela a allait se jouer.

       — Et qu’attendez-vous de moi vénérable ancêtre.

       — Que tu dormes.

      

       Avait-il usé de son don d’hypnose contre moi. Probablement, car je sombrai aussitôt dans l’inconscience.

 

Tomodea 04 septembre 1989 Fujikata  à dix-neuf ans

Le jeune homme qui fumait une cigarette devant l’université de Tomodea avait en apparence tout du voyou. Avec son jean déchiré, sa veste de cuir et son air nonchalant, il avait tout de l’individu peu recommandable, pourtant les apparences n’auraient pu être plus trompeuses. Fujikata était l’un des étudiants les plus brillants de cet établissement qui comptait pourtant nombre d’étudiants des plus remarquables.

Le trait de caractère prédominant de sa personnalité était son indépendance d’esprit. Une fois qu’il avait décidé quelque chose, plus rien ne pouvait le détourner de son objectif. Sa détermination était alors inflexible et ni les paroles, ni l’opinion de son entourage n’auraient su le faire renoncer. C’était une qualité qui lui avait été très utile récemment. Lorsqu’il avait renoncé à ses pouvoirs et décidé de mener la vie d’un être humain normale, il avait dû faire face à la désapprobation quasi unanime de sa famille.

Cela avait été une épreuve des plus traumatisantes. L’un après l’autre, les membres de sa famille s’étaient succédé pour tenter de le faire renoncer. Cousin,  cousine, frère, sœur, oncle, tante, père et mère tous y était passé et certains avaient même tenté leurs chances plusieurs fois. Cela avait duré des semaines, et  n’importe qui, après un tel lavage de cerveau sa place aurait douté du bien-fondé de sa démarche et renoncer. Tout sauf Fujikata qui bien que parfaitement conscient de l’importance de la mission familiale n’avait jamais douté un seul instant que le rôle et les responsabilités que l’on souhaitait le voir endosser n’étaient pas pour lui. Il avait finalement eu gain de cause et avait quitté Hong Kong avec l’aval bien retissant de sa famille.

En cet instant, l’expression grave de son visage le rendait bien effrayant, et bien courageux celui qui aurait eu le courage de s’aviser à le déranger.

Parfaitement inconscient de  l’image  péjorative qu’il renvoyait aux autres et quand bien même l’eut-il été,  s’en serait-il moqué tant son esprit était focalisé par ses préoccupations actuelles. Car bien qu’il ait renoncé à son pouvoir son potentiel demeurait. Il était toujours capable de percevoir le pouvoir « mis par les magiciens. Bien sûr, cela n’avait rien d’inhabituel de  percevoir de la magie à proximité de l’université de Tomodéa. Après tout, la moitié des étudiants de l’université n’étaient pas des êtres humains normaux, certains n’étaient même, pas humain du tout. L’aura qu’il percevait était cependant différente de toutes les autres et parfaitement identifiable par le jeune homme. Aucun pouvoir alentour ni ailleurs ne pouvait rivaliser en puissance avec celui qui approchait.

Une silhouette se dessina dans le jour  naissant. Lorsqu’il fut suffisamment près, Fujikata put reconnaître son maître « le Gyomyonorong ».

Extérieurement, l’homme n’avait rien d’exceptionnel. Il était petit maigre et à peine plus âgé que Fujitaka. Mais comme pour son disciple l’a encore, les apparences étaient trompeuse.  D’abord, il était bien plus âgé que ce qu’il paraissait. Il était son maître depuis près de dix ans et il avait alors la même apparence qu’aujourd’hui.

Fujikata s’était préparé à ce que son maître interrompe là son entraînement lorsqu’il avait renoncé  à son pouvoir. À son grand étonnement, ce ne fut pas le cas. Après avoir quitté sa famille, il avait erré de par le monde. Après un certain temps d’oisiveté et réflexion, il en était arrivé à la conclusion que bien qu’il ait renoncé à ses obligations familiales, il restait un LI. Il avait l’altruisme dans le sang. A croire qu’on n’allait pas à l’encontre d’une éducation   qui perdurait depuis trois générations aussi facilement. Pour autant, il ne regrettait pas un seul instant sa décision de renoncer à ses pouvoirs. Il vivrait sa vie comme il l’entendait tout en restant fidèle aux valeurs de sa famille, mais à sa façon.

Bref, il avait décidé de reprendre ses études de médecine. Lorsqu’il était arrivé à Tomodéa, il avait eu la surprise de découvrir que son maître l’attendait.

«Tu en as mis du temps, lui avait-il avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche pour s’informer des raisons de sa présence ici.

Il avait découvert par la suite qu’il avait emménagé ici, il y a un an. Autant dire qu’il était directement venu ici après son départ. À croire qu’il savait à l’avance qu’il finirait ici, ce qui à bien y réfléchir était assez probable. Fujitaka avait donc dû jongler entre entrainement intensif et étude de médecine. Autant dire que certain jour, il était très, très fatigué.

« Aujourd’hui est un jour faste, je vais de présenté une fille. Je t’en ai parlé Nadeisco Kimimoto tu t’en souviens.

« Oui

« Eh bien, elle s’est quelque peu entichée de moi, alors je me disais que tu pourrais m’en débarrasser.  Vous formeriez  un joli couple, tu sais.

« Une de tes amies, hein ? Et à quoi est-ce qu’elle ressemble.

Sakura n’entendit pas la réponse. Elle sentit le monde de son rêve se dissoudre. Elle se réveillait.

 

                                                                                   *

*        *

 Le réveil fut brutal. Il ne s’était pas fait naturellement. Quelqu’un tentait de me réveiller ou plus exactement un abruti essayait de me ramener à l’état de conscience en me secouant comme un prunier . Une seconde avant d’ouvrir les yeux l’odeur du sang j’avais déjà perçu l’odeur écœurante du sang. Si d'aucuns se surprendraient que je puisse sentir l’odeur du sang, je précise  –ou rappel selon l’identité de celui qui lit ces lignes- qu’à l’instar des autres membres de ma famille, je ne suis pas un être humain normal.

Ceux qui sont du sang d’Ambre ou plus généralement ceux qui sont issus d’une famille de gardiens d’aptitude physique deux à trois fois supérieure à celle des êtres humains normaux. Et ce qu’il s’agisse de la force, de la vitesse ou d’un quelconque autre sens, mais il s’agit là d’un point que je développerais plus avant plus tard. De toute façon, l’odeur de sang était si forte qu’il n’était nul besoin de disposer de sens  surdéveloppé pour le sentir.

Alors que je balançais un pain à l’imbécile qui me réveillait avec tant de brusquerie –hé oui je ne suis pas du matin-   j’ouvris les yeux.

J’eus alors la satisfaction de voir mon frère étaler dans la rangée de sièges opposés à la mienne. Ha ! Les petits plaisirs de la vie. Voilà qui me remontaient le moral. Je ne déteste pas mon frère, mais il est trop sérieux et j’adore le taquiner.

«Non, mais tu n’es pas bien. Tu m’as pété le nez.

  Je lui adressai un sourire très satisfait de moi.

«Arrête de faire ta chochotte et dis-moi plutôt où nous sommes.

«Comment ça ou nous sommes ? C’est plutôt à moi de demander ce que tu fous ici, tu ne crois pas.

Le temps d’un battement de cœur, je réalisais combien la présence de mon frère était incongrue ; toutes les incohérences me sautèrent alors aux yeux. Dans un brusque éclair de génie, j’en repérais trois  tout d'abord l‘éventualité qu’Éric Est dépêche des agents pour me soutenir était hautement improbables. Ensuite même s’il en avait eu l’intention en aurait-il été incapable puisqu’il ignorait la destination de l’avion. Et pour finir, si des agents avaient été envoyés son frère n’aurait pas été du lot, son frère était un gardien et un policier, mais il n’appartenait pas aux forces spéciales.

« Où sommes-nous ? lui demandais-je à nouveau.

Mon frère fronça les sourcils et je lus l’incompréhension et l’inquiétude dans son regard.

« Ce n’est pas toi qui…

«Toya, je n’ai absolument rien fait. Je ne comprends rien à la situation et à ta présence. Un magicien complètement barré m’a endormi. Je n’ai pas la moindre idée de ce qui s’est passé pendant que je dormais.

« Nom de dieux. Je me disais bien qu’un tel massacre dépassait les limites de ton pouvoir. Je ne m’expliquais pas  comment, tu avais pu réaliser ce tour de force. Je comprends mieux maintenant.

« Quel massacre ?

Il eut un geste ample de la main qui englobait tout ce qu’il y avait autour de lui et pour la première fois de mon réveil, je pris conscience de ce qui m’entourait et je sus alors qu’elle était l’origine de cette  odeur de sang si forte. Je ne suis pas une petite chose qui s’effarouche d’un rien.  Pourtant devant le spectacle de mort qui s’offrait à mon regard, je dus faire un effort considérable pour ne pas hurler.  Ou que je pose mon regard, il n’y avait que des cadavres. Certains étaient carbonisés, d’autres horriblement mutilés alors que paradoxalement certains cadavres n’avaient pas la moindre blessure même s’ils n’en étaient pas moins morts. Se pouvait-il que ce soit Nawel qui soit l’auteur de ce carnage. Elle ne voyait pas d’autre explication. Il lui avait dit qu’ils les tueraient tous et c’est ce qu’il avait fait. Mais comment un homme seul si puissant fut-il pouvait accomplir à lui seul semblable carnage. Il devait avoir l’air choquer -et en vérité, elle l’était- car son frère garda le silence un moment avant de lui demander :

«Ce magicien qui t’a endormi, tu penses que s’est lui qui à fait ça.

Je ne pus sur le moment qu’opiner de la tête pour marquer mon approbation.

« Il s’appelle Nawel, parvins-je à souffler après un nouveau moment de silence. Il m’a dit qu’il allait faire ça.

« As-tu une idée de qui il est et de ses motivations?  

« Il m’en a parlé

 

 Avant de m’endormir. Il a dit qu’il était le magicien de cristal. Quant à c’est motivations en gros ce sont les même que les notres.

« Le magicien de cristal, hein ? fit mon frère l’air songeur.

Je fus quelque peu surprise qu’il ne prenne pas cette éventualité à la dérision comme je l’avais fait. Bien sûr, avec le massacre de l’avion cette perspective gagnait en crédibilité, mais quand même.

 « C’est adepte, il était vraiment dangereux.

«Il avait le profil d’un lycéen moyen.

  Désolé les enfants, mais je veux dire par là qu’ils étaient brutaux,  sans scrupules et facilement manipulables par des salauds de mon espèce et  de celle de mon frère. Sachez aussi que dans les écoles et universités de Tomodéa la moitié des étudiants sont des loup garou, sorcière, banshee  et plein d’autres saloperies que les humains normaux résèquent dans la catégorie folklore ou mythe et légende.

«Il était puissant.

Je faillis m’emporter devant pareille platitude. J’ai horreur d’avoir à énoncer une évidence ou à confirmer ce que mon interlocuteur sait déjà.

« Il procédait à des rituels interdits, à des sacrifices humains et absorbait le pouvoir d’autre magicien, tout cela pour renforcer leurs propres pouvoirs. Évidemment qu’il était puissant.

Mon ton était un peu plus agressif que je ne l’aurais voulu. Mon frère se renfrogna et me répondit :

«Ce que je voulais savoir c’est à qu’elle point, il était puissant.

« Leur connaissance de la magie était scolaire, mais la puissance à l’état brute de chacun d’eux pouvait rivaliser avec celle de n’importe quel autre membre de la famille.

«Il avait donc l’intention d’attaquer Ambre.

Je tressaillis à cette pensée avant que la partie rationnelle de mon cerveau me fasse réaliser toute la stupidité de cette affirmation.

-Ne sois pas ridicule. Si l’entièreté de notre famille avait affronté les adeptes qui étaient présents dans cet avion en dehors d’Ambre nous serions peut-être tombés devant leur supériorité numérique. Mais il se serait fait laminé sans le moindre espoir s’il s’était aventuré à mettre le pied sur l’île de Tomodea. Nous occupons là-bas une position beaucoup plus forte et en dehors des gardiens nous avons nos alliés de la forêt et nos étudiants spéciaux. Tu es bien placé pour savoir qu’aucune puissance sur cette terre ne peut défaire une famille de gardiens sur son propre territoire.

Son frère tourna vers elle un regard sévère.

-Je ne dis pas qu’il nous aurait défaits sur notre propre territoire. J’affirme seulement que s’était leur attention.

« Enfin Toya. C’est impossible que...

« Ce n’est pas une possibilité, m’interrompit-il. C’est un fait. Sinon comment expliques-tu que l’avion ait atterri ici.

Je pris aussitôt conscience de ce qu’impliquait cette nouvelle information. J’eus alors la réponse  aux incohérences qui m’étaient sautées aux yeux  lorsque j’avais vu mon frère à mon réveil.  Éric n’avait pas envoyé des agents. Sien cet instant, elle était en train de répondre aux questions de son frère et non à celle d’un membre des forces spéciales s’était tout simplement parce que l’avion avait atterri sur l’île de Tomodea.

-Cela explique pourquoi  le magicien de cristal est intervenu.

Toya leva un sourcil curieux.

«C’est donc comme ça que tu vois les choses petite sœur ?

« Si Ambre est en danger, il est logique qu’il s’implique pour qu’elle ne tombe pas.

Mon frère eut alors un de ses insupportables sourires pleins de condescendances.

« Mais Ambre ne serait jamais tombé même s’il n’était pas intervenu. Tu l’as dit et démontré toi-même s’il n’avait pas été éliminé, nous les aurions vaincus. Le magicien de cristal ne serait certainement pas intervenu pour si peu.

Là, je devais reconnaitre qu’il marquait un point. Mais puisque j’aurais préféré crever que de l’admettre, je décidais de m’obstiner.

« Peut-être ne voulait-il pas prendre le risque qu’Ambre ne soit affaibli.

« J’en doute. Il en aurait fallu bien plus pour affaiblir de manière significative.

Il avait raison. Je m’accordai un instant de réflexion.  Me repassant en mémoire tout ce que je savais et m’a conversation avec le magicien de cristal. Il n’y avait en soit rien d’étonnant à ce que la secte veuille conquérir l’île de Tomodea. Depuis toujours, c’était un haut lieu mystique et il était possible ici pour un magicien averti de faire des choses qui eut été impossibles n’ importe où ailleurs. S’il existait un lieu où il était possible d’ouvrir un passage entre deux dimensions, c’était bien ici. Sauf que sa famille était célèbre dans le Nigth world se pouvait que la secte ignore que leur entreprise était suicidaire ? J’en doutais.  Alors pourquoi ? Espérait-il passer inaperçu ? C’était stupide. Il n’avait pris aucune mesure pour passer inaperçu et se serait de toute façon repéré. Sa famille contrôlait avec une rigueur paranoïaque chaque arrivée et départ de l’île. Soudain, elle eut une épiphane et compris.

« Toya, le magicien de cristal possède un pouvoir d’hypnose. Peut-être a-t-il hypnotisé le pilote pour qu’il change de destination. Si c’est le cas, alors il est probable et même certain que la secte n’avait pas pour destination finale Tomodea.

« Bon sang, je n’avais pas pensé à cela. Le pilote s’est apparemment suicidé à l’instant où il a posé l’avion, nous ne pouvons donc pas avoir de certitude. Mais c’est quand même l’hypothèse la plus probable

J’eus un moment de flottement. Trop de choses m’étaient arrivées en trop peu de temps. Hier, encore, je me préparais à la perspective de ma mort prochaine. J’avais besoin de me reposer et de réfléchir afin de reprendre pied.

« C’est quand même incroyable qu’un individu seul puisse faire un tel carnage.

«Il n’était pas seul, il était accompagné de son fils. C’est en tout cas ce qu’il m’a dit, car personnellement, je n’ai rien vu.

« Ses enfants adoptifs étaient les fondateurs des neuf familles. En dehors de Clowread, ils sont tous morts à l’heure actuelle. S’il vivait encore, il aurait tout largement dépassé leurs premiers siècles d’existence.

« Sans doute, faisait-il référence à un membre des familles de gardien. Cela n’aurait rien de surprenant. Après tout, il est notre ancêtre à tous.

J’avais répondu pour la forme, car j’avais l’esprit préoccupé par les récents évènements. Mais mon frère sembla réfléchir à ma réponse.  

« Sans doute as-tu raison.

Il semblait inexplicablement inquiet par cette question. Je ne comprenais pas vraiment cette réaction, car pour moi ce n’était là que détail mineur au regard de l’énormité des évènements. Comme je suis d’une nature curieuse, je m’apprêtais à  l’interroger sur cette question lorsqu’une voix affirma :

« Le Gyomonorong.

Nous nous retournâmes et je vis Akashi le maître d’armes de notre famille. Je ne l’avais pas entendu approcher, ni détecter sa présence. Je me laissais aller. Il fallait dire qu’au regard de tout ce qui m’était arrivé, j’avais des excuses.

« Qu’avez-vous dit , lui demanda mon frère. Il était blême et une fois de plus je ne comprenais pas sa réaction. Car mon frère n’était pas homme à se laisser facilement impressionner.

« J’ai dit que l’homme qui a aidé le magicien de cristal à vaincre les adeptes c’est le Gyomononrong.

Mon frère blêmit. Aucun doute, à avoir il n’avait peur. Mais pourquoi ? Je savais qu’en coréen ce mot signifiait « dragon des neuf arts ». Un titre quelque peu prétentieux à l’oreille tout membre d’une famille de gardiens puisqu’il suggérait que son détenteur était passé maitre dans les neuf arts martiaux spécifiques à chacune des familles ce qui était bien évidemment impossible.

« Vous en êtes sûr, bredouilla Toya de plus en plus inquiet.

« Certain. La moitié des adeptes ont été tués par un expert en arts martiaux,  vu la diversité des techniques utilisés,  le doute n’est pas permis.

« Il ne manquait plus que ça. Nous voilà dans de beaux draps si ce psychopathe est en Ambre.

Une sonnerie retendit. C’était le portable de Toya. Il décrocha e s’éloigna.

N’y tenant plus, je demandais.

« Et qui est ce grand homme.

« Notre gardien, répondit mon maitre. C’est aussi comme son titre l’indique le seul homme à n’avoir jamais dominé les neuf arts.

Je regardais maitre avec incompréhension. Comment un homme ayant plus de quarante ans de pratique derrière lui pouvait débiter pareille ineptie. Akashi maîtrisait lui-même trois arts et cela suffisait très largement pour qu’il soit considéré comme le plus grand combattant de son époque. Pour arriver à ce résultat, il lui avait fallu près de vingt-cinq ans.  C’était mathématiquement impossible, il fallait quinze années pour maîtriser un art martial. Même si ce Gyomononrong était plus talentueux que son maître et elle ne pouvait le concevoir cela lui aurait pris au moins dix ans. Ensuite, il lui aurait fallu maitriser les huit autres arts. Dans la mesure où les bases sont communes à partir du moment où il est passé maitre dans un des neuf arts martiaux, l’apprentissage d’un second est plus facile. Mais bon il fallait compter cinq ans au minimum. Tout ça pour dire que pour maitriser les neuf arts cinquante années d’entrainement sont nécessaires au minimum. Bien évidemment, personne ne peut supporter un apprentissage aussi long. Le corps humain à ses limites. Pourtant, Akashi semblait très sérieux.

« Vous êtes sur maître, mais que faites-vous de la durée d’entrainement.

« Le Gyomononrong est un être à part. Disons que comparativement à lui, c’est nous les êtres humains normaux.

J’étais intriguée un tel être humain pouvait-il exister. Cette idée en amena presque aussitôt une autre.

« Est-ce un humain ?

Akashi oscilla le plat de sa main pour signifier que c’était discutable.

« Oui et non c’est un peu compliqué.

« Je ne comprends pas. Il me semble que si l’on n’est humain on le sait. 

« C’est une question de perspective. Imagine que tu racontes à un être humain normal qui tu es. De considérait-il comme un être humain ? Peut-être que oui. Mais même dans ce cas, il de verrait comme un être diffère presque comme si tu appartenais  à une autre espèce. Eh bien, dis-toi qu’il existe la même différence entre nous et le Gyomononrong.

Toya revint.

« C’était Éric, nous annonça mon frère. Il veut nous voir.

Maitre Akashi et moi échangeâmes un regard qui semblait vouloir dire «nous allons vivre une épreuve épouvantable, mais nous allons la vivre ensemble».

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